Bâtie sur un éperon rocheux, hors les murs, en pierre de Caromb, l’église est impressionnante par sa taille.
C’est l’une des plus grandes de Vaucluse, avec 50 mètres de long, 18 mètres de large et autant de haut, classée monument historique.
Avec son clocher octogonal, elle magnifie le paysage qui l’entoure. Construite au début du XIVe siècle, elle conserve les caractéristiques des églises romanes de la région avec ses contreforts qui soutiennent la nef.
Sur la façade, la statue de notre Dame-de-la-Garde fur offerte en 1721 par les Carombais qui demandaient protection à la Vierge contre la peste qui décimait la région. La rosace est particulièrement remarquable ainsi que le cadran solaire inséré dans la maçonnerie.
L’église fut dédiée à saint Maurice et ses compagnons, en 1420. Pourquoi saint Maurice ? Parce que saint Maurice et ses compagnons de la légion thébaine qui avaient été envoyés par l’empereur Maximien persécuter les chrétiens en Gaule, auraient bivouaqué en chemin auprès d’une source proche du village.
La nef, particulièrement sobre, avec ses voûtes romanes tardives, abrite des statues dorées devant chaque pilier. Le chœur pentagonal gothique est coiffé d’un bel Agnus Dei.
On remarquera également le triptyque du chœur de Noël Bernus, l’autel, œuvre de Jacques Bernus, ainsi qu’une balustrade en trompe-l’œil qui court le long de la nef.
Dans la chapelle des Fonts Baptismaux, sur un triptyque classé, l’histoire de saint Maurice en bande dessinée. Le panneau central représentant saint Georges tuant le dragon a été inséré vers 1930.
Dans la chapelle du Rosaire, des tableaux restaurés grâce à la générosité de quelques Carombais présentent des scènes bibliques, la Nativité, le Portement de croix, etc.
Coté est, dans la chapelle dédiée à saint Maurice ornée d’un buste-reliquaire, on aperçoit l’envolée du clocher. Au niveau des trompes, des tétramorphes représentent les quatre évangélistes sous leurs formes symboliques, l’homme pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l’aigle pour Jean.
Côté ouest, la chapelle funéraire du seigneur de Caromb Etienne de Vesc, dite « chapelle des hommes », date de la fin du XVè siècle. Avec ses doubles voûtes d’arêtes qui s’appuient sur un pilier central en palmier, cette chapelle constitue un joyau gothique d’un grand raffinement.
L’orgue construit en 1702 par Pierre Galeran et Charles Boisselin est classé pour ses jeux et son buffet avec ses cinq plates-faces à l’italienne.
L’église est ouverte le dimanche lors de la messe dominicale à 11 h.